lundi 25 juin 2007

Pourquoi le spectacle continu?

Ce week-end j'ai participé à un spectacle de danse, maintenant que c'est terminé et que je ne risque plus de vous croiser dans la salle, je peux vous avouer que pendant une année j'ai pris des cours de claquette et que vendredi et samedi j'ai du me porter sur scène pour ces deux représentations. Je vous rassure au cas où certains seraient vexés de mon omission, ma participation tenait en 1 minute 30 salut compris sur un spectacle de 3 heures, et mon bredouillant passage ne laissera pas de trace indélébile dans les annales de Broadway, de Beaune ou d'ailleurs.
Mais le show commence.
Au naturel je suis plutôt danseur de salle de bain, mal à l'aise sous les feux de la rampe je me souviens surtout mettre déplacer au lieu de danser, étant angoissé jusqu'au bout des ongles j'en oubliais les pas, mon nom, ma latéralité, le rythme, bref complètement perdu voire amnésique quand en vain j'essayais de me souvenir de ma performance.
Mais le show continu.
J'admire d'autant plus toutes les élèves de l'école de danse comme ma douce qui du apprendre pas moins de 9 chorégraphies pour le spectacle. Tandis que j'attendais mon tour dans les coulisses, les filles sautaient dans leur costume suivant, se dépêchaient d'enlever leur maquillage à grand coup de lingettes, d'enfilaient leur perruque en se bousculant devant le miroir pour ajuster leur mascaras. La tension palpable laissait entendre autant de cris de joie que de douleur, autant de larmes de déception que d'émotion.
Mais le show s'emballe.
Les robes se fendent, les perruques tombent, la musique déraille, le film s'emmêle, les acteurs bafouillent, les blessures pleuvent en milliers de bleus, d'entorses, et de coupures, les nerfs craquent, le décor chute, explose, et se déchire mais le rideau tombe et le calme revient.
The show must go on.
On ramasse les morceaux matériels et d'ego qui traînent, on passe le balai et déjà les danseuses sont prêtes pour le prochain acte. La musique indienne commence et sous nos yeux des myriades de couleur prennent vie, le cliquetis des bracelets nous entraîne tandis que nous sommes éblouis par le flash des bijoux.
Le temps d'une respiration le spectacle se termine, nous saluons.

Sur ce, à demain.

Merci à Marie-Odile, notre professeur, pour cette expérience inoubliable et magique.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

les bleus, les coups et les pleurs ne sont rien à côté du sourire de notre prof satisfaite de notre travail, et puis après un vendredi soir hésitant, on a pris beaucoup plus de plaisir le deuxième soir. merci du gentil soutien de tous ceux qui sont venus nous applaudir et qui ont supporté la tension pré- spectacle.

nicovi a dit…

ptite vieille : Un plaisir que tu as su afficher sur ton visage, souriant tout au long du spectacle.

Anonyme a dit…

Le spectacle a déjà une renommée importante puisque j'en ai entendu parler jusque dans ma banquise.
Félicitations donc et merci de préciser les date de la tournée...
;o)
BIZ

leptitguillou a dit…

Nico ou notre Fred Aster local...Je suis ami avec une star et je le savais même pas...Broadway n'a qu'à trembler en t'attendant...

nicovi a dit…

la petite maman : Pas de date prévue sur la banquise mais d'après le film "Happy Feet" vous ne manquez pas de danseurs.

leptitguillou : "L'amerique, l'amerique, je veux l'avoir et je l'aurais."

Anonyme a dit…

j'aime bien ce post...Et encore une fois, j'ai voyagé, j'étais l'éclairagiste, assistant au va et viens incessant des protagonistes, des lumières et sons qui explosent au crescendo de la tension de leur âmes.

nicovi a dit…

Cpas2 : Je pense que tu aurais aimé être dans les coulisses, il y avait plein de nana en train de se changer.;-)