Franchement des fois y en a marre, y a des situations qui durent et on s'enlise, une impression d'être enfermé et de manquer d'air.
Encore une fois je vous vois venir, je ne vais pas parler de mon passage dans les toilettes après quelqu'un trop pressé pour désodoriser les lieux, mais bien des moments de nos vies où quoique l'on fasse on ne s'y retrouve plus. Pour faire écho au post d'hier, je pense que ces situations arrivent quand on ne croit plus, quand rien dans la vie ne guide nos pas. C'est une sensation que je connais bien, j'ai fonctionné de cette manière pendant longtemps, j'en sors à peine pour ainsi dire. Alors je témoigne pour ceux qui ne l'ont jamais ressenti, ou plutôt pour ceux qui n'avancent plus sans savoir pourquoi. D'abord on ne le perçoit pas tout de suite, je dirais même que ça pourrait être agréable car ça fonctionne comme une machine bien rodée, on ne fait plus d'effort dans notre quotidien, on se protège des questions derrière nos habitudes. Beaucoup de gens arriveront à vivre comme ça, et cela reste possible à moins que vous commenciez à réfléchir, à douter. Les questions qui se posent finiront par ressurgir un jour ou l'autre, avec vous directement, avec votre descendance indirectement. La réflexion c'est comme la boîte de Pandore, on libère tous nos maux quand on l'ouvre, et si on veut la refermer, seul l'espérance reste prisonnière, "Heureux les simples d'esprit car le royaume des cieux leur appartient."—sigh--
Alors la vie devient amer, puis fade, tout ce qui est nouveau nous rebute, on trouve difficilement de l'intérêt aux choses qui nous faisaient envi jusqu'à lors, nous nous isolons en refusant de voir nos proches, nous ne souhaitons plus rien et c'est le pire comme dans "Orly" de Brel, "Je n'ose rien pour elle ; Que la foule grignote ; Comme un quelconque fruit".
Le côté rassurant c'est que quand on a touché le fond, il ne reste plus qu'à taper du pied pour remonter à la surface.
Tout ça pour dire que je connais pas mal de gens dans cette situation, et maintenant je me trouve dans la position de celui qui voit, qui écoute, et qui voudrait faire mais qui ne peut pas. A mes amis des dingues et des paumés je voudrais dire juste que je suis là, et qu'il ne reste plus qu'à taper du pied.
A très vite
8 commentaires:
Nico,je te connais assez pour savoir qu'il est difficile de te faire changer d'humeur,surtout si elle est noire..
pour ne pas rester muette,j'évoquerai l'impermanence
rien ne dure ,ni bonheur ni malheur
A +
nv tu auras sûrement noté que j'ai fais allusion à l'impermanence dans mon post du 21 en la plaçant au rang de loi fondamentale. Même si c'est une vérité, en avoir conscience ne suffit pas à remonter à la surface et c'est bien ça le coeur du problème.
J'en connais un qui aurait besoin d'un bon coup de trampoline pour remonter... quelqu'un qui a toutes les clés en main, qui a eu le courage d'aller dans sa direction à lui alors que nous suivions tous des filières plus ou moins classiques, et qui a le talent nécessaire pour y arriver!
Tu sais la pochette de Thiefaine (Scandale mélancolique) où tu le vois entouré d'un grillage, elle a été faite pour Max!
A+
Djou tu as tout compris et j'aime bien l'image de cette coque faite de grillage, mais je préfère la voir comme un coccon plus qu'une prison. Le tout c'est que la chrysalide à l'intérieur sache que les choses finiront par changer, et d'en être convaincu.
Vive l'Australie.
Très joli texte, mais évite stp de faire de la concurrence déloyale en proposant tes services gratuitement...
leptitguillou : Qui a dit que je ne faisais pas payer?
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