samedi 26 mai 2007

Pourquoi suis-je allergique à l'orthographe?

Les plus attentifs d'entre vous se seront rendu compte que j'avais glissé dans mes billets quelques fautes d'orthographe, et après des remarques justifiées des plus agacés par ces affronts répétés à l'encontre de leur langue maternelle, je vous le dis c'était intentionnel.
Je vois d'ici les moqueurs et je ne cherche pas d'excuses à mes erreurs mais une explication. Je pense avoir lu dans ma vie autant voir plus de livres qu'un quidam moyen, j'ai reçu de la même manière une éducation judéo-chrétienne à tendance jésuistique d'un niveau correct en allant au bout d'études secondaires sans trop de difficultés, et pourtant je persiste à ignorer les règles basiques de l'écriture. A croire que rien ne puisse y faire, de l'âge où j'ai commencé à faire des dictées jusqu'en 3e quand ça s'arrête (Dieu merci), ma note fût systématiquement la même : 0. Je n'étais pas vraiment un cancre, j'apprenais mes leçons du moins ce qu'il fallait pour n'éveiller aucun soupçon, j'ai même pris des cours de rattrapage avec une orthophoniste que je venais voir (en passant) pour une rééducation de la déglutition (sigh), je me souviens de mettre pris la tête pour apprendre les conjugaisons (avec une mention spéciale pour les accords du participe passé) et pris du plaisir (oui c'est possible) en étudiant des règles grammaticales. Pour quel résultat, la bulle, pas très encourageant.
Etant assez fataliste de nature j'ai fait une croix sur tout ça en me disant que ça devait être génétique, mais en regardant autour de moi je n'ai vu que des gens lettrés, doués pour l'écriture, ne faisant aucune faute (du moins de français, c'est déjà pas mal), ma théorie ne collait pas. Ma 2e hypothèse fût immédiate, inconsciemment je voulais faire des fautes d'orthographe, on cherche tous un moyen de se démarquer, d'attirer l'attention, s'en était un comme un autre. Si vous voulez c'est comme le bouton d'acné jaune dégueu rempli de pus qui pousse au milieu du nez alors que vous savez que le jour suivant vous avez un rendez vous important. Mes fautes d'orthographe c'est mes boutons d'acné sur le nez, je sais qu'un jour ça passera comme l'adolescence passe.
Quand je vous disais que je l'avais fait exprès, mais n'oublions jamais que la langue de Molière est aussi celle de Johnny.

Sur ce à que à demain.

vendredi 25 mai 2007

Pourquoi Thiéfaine ?

Pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore, depuis déjà 34 ans Hubert Félix Thiéfaine est un chanteur français d'immense talent, boycotté par les médias tout au long de sa carrière mais toujours suivi par un public éclairé.

J'ai rencontré HFT pour la première fois pendant les fêtes de noël 1986, j'avais 7 ans, mon oncle (maintenant de la Réunion) faisait écouter à mon grand frère l'album"Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir…". En bon petit frère je traînais dans les pattes des "grands" pour faire parti de leurs jeux, alors la prise de contact commença par la pochette qui montrait juste deux chaussures blanches et des chaussettes de tennis, laissant deviner le pauvre bougre en train de faire l'arbre droit le temps de la photo. Le détail qui me plut tout de suite, c'est la prise avec des fiches en forme de doigt présageant le côté irrespectueux de l'auteur pour le bon sens commun. Alors la platine joua la première partie de "L'ascenseur de 22h43" que j'ai aimé instantanément, peut être plus pour montrer que je pouvais écouter la même chose que mes aînés. Mais comme ce premier album contient des chansons plutôt faciles, je n'ai pas eu à faire beaucoup d'effort. Bien sûr je ne comprenais pas la moitié des paroles, d'ailleurs je n'y ai fait vraiment attention que tardivement, car quand j'ai découvert HFT, j'ai appris à apprécier un nouveau style musical avec des ambiances plus sombres bien que farfelues, des situations en demi-teintes de mondes oniriques, un univers que j'ai pu m'approprier et le rendre aussi intime qu'un cocon. En voyant que HFT faisait des émules, mon oncle nous fît 2 cassettes audio sur lesquels étaient enregistrées 3 albums majeurs : Autorisation de délirer, Eros über alles, Dernière balises (avant mutation). Peut être ai-je oublié un 4e album sur ces cassettes, pourtant dieu sait que nous les avons écouté, systématiquement quand nous partions en week-end le poste de la voiture jouait HFT inlassablement pendant les 2 heures qui nous menaient à destination.
Aujourd'hui encore je réécoute de temps en temps un de ses albums, an savourant maintenant les subtilités de ses chansons. Je vous invite à faire de même, il n'est jamais trop tard pour commencer les bonnes choses.

Sur ce, à demain.

PS: Ici vous trouverez un site complet pour expliquer le vocabulaire de HFT.

jeudi 24 mai 2007

Pourquoi le Québec rocks?

Aujourd'hui intéressons nous au Québec : province du Canada recouverte majoritairement de glace et le reste par de la neige. Le Québec est le premier exportateur de chanteurs francophones, les usines qui permettaient de mettre en bouteille le sirop d'érable sont transformées en karaoké pour fabriquer un grand nombre de chanteurs professionnels. Ces derniers sont engagés par Luc Plamondon, tous sans exception, pour chanter dans une comédie musicale qui s'appellera soit "Notre-Dame de mania" ou "Star de Paris". Une fois que ces chanteurs ont leurs billets d'avion en poche pour la France, ils deviennent espions agents double à la solde du gouvernement canadien établi à Québec. Mais la France , ayant eu vent de ce stratagème, forcent les exilés à participer à de nombreuses émissions télé, et laissent les petites bulles de champagne et les toasts au foie gras avoir raison de leur patriotisme. Au bout de deux mois maxi, les québécois oublient leurs igloos inuit, et reste à Paris pour s'installer dans les coulisses des plateaux des grandes chaînes pour servir d'invité avec un drôle d'accent (on remarquera que cette place de choix n'est plus le privilège du québécois, celui-ci se faisant fortement conccurencer par le comique marseillais escaguasseur de cigale qui sent l'anis). D'ailleurs à propos d'accent, le leur est une légende, je veux dire par là qu'ils font semblant, le québécois moyen parle un français correct et intelligible par tous. Pour préserver leur identité, le petit enfant québécois apprend dès la maternelle à camoufler son langage en inventant des mots ridicules et en changeant le sens de certains. Vous aurez compris que le but de cette manœuvre est d'établir un code secret pour qu'ils puissent converser entre eux sans être compris afin de ne pas divulguer les secrets du bon goût français.

Pour finir l'animal de compagnie du québécois est l'orignal multifonction qui peut servir à la fois de bouillotte pour les longues soirées d'hi— de toute l'année, et ses bois sont utilisés comme séchoir mobile entre autre.

Pour vous en convaincre je vous incite vivement à consulter ce merveilleux site ici.

Alors les 'ti papoutes, c'est pas beautiful ça.

Sur ce, à demain.

mercredi 23 mai 2007

Pourquoi si ça continue il faudra qu'ça cesse?

Franchement des fois y en a marre, y a des situations qui durent et on s'enlise, une impression d'être enfermé et de manquer d'air.

Encore une fois je vous vois venir, je ne vais pas parler de mon passage dans les toilettes après quelqu'un trop pressé pour désodoriser les lieux, mais bien des moments de nos vies où quoique l'on fasse on ne s'y retrouve plus. Pour faire écho au post d'hier, je pense que ces situations arrivent quand on ne croit plus, quand rien dans la vie ne guide nos pas. C'est une sensation que je connais bien, j'ai fonctionné de cette manière pendant longtemps, j'en sors à peine pour ainsi dire. Alors je témoigne pour ceux qui ne l'ont jamais ressenti, ou plutôt pour ceux qui n'avancent plus sans savoir pourquoi. D'abord on ne le perçoit pas tout de suite, je dirais même que ça pourrait être agréable car ça fonctionne comme une machine bien rodée, on ne fait plus d'effort dans notre quotidien, on se protège des questions derrière nos habitudes. Beaucoup de gens arriveront à vivre comme ça, et cela reste possible à moins que vous commenciez à réfléchir, à douter. Les questions qui se posent finiront par ressurgir un jour ou l'autre, avec vous directement, avec votre descendance indirectement. La réflexion c'est comme la boîte de Pandore, on libère tous nos maux quand on l'ouvre, et si on veut la refermer, seul l'espérance reste prisonnière, "Heureux les simples d'esprit car le royaume des cieux leur appartient."—sigh--

Alors la vie devient amer, puis fade, tout ce qui est nouveau nous rebute, on trouve difficilement de l'intérêt aux choses qui nous faisaient envi jusqu'à lors, nous nous isolons en refusant de voir nos proches, nous ne souhaitons plus rien et c'est le pire comme dans "Orly" de Brel, "Je n'ose rien pour elle ; Que la foule grignote ; Comme un quelconque fruit".

Le côté rassurant c'est que quand on a touché le fond, il ne reste plus qu'à taper du pied pour remonter à la surface.

Tout ça pour dire que je connais pas mal de gens dans cette situation, et maintenant je me trouve dans la position de celui qui voit, qui écoute, et qui voudrait faire mais qui ne peut pas. A mes amis des dingues et des paumés je voudrais dire juste que je suis là, et qu'il ne reste plus qu'à taper du pied.


A très vite

mardi 22 mai 2007

Pourquoi la confiance en soi?

En partie innée, en grande partie acquise, avoir confiance en soi est capital. J'ai longtemps pensé que j'en manquais cruellement, cette confiance quand elle fait défaut devient une maladie, je me revois devant le téléphone, incapable de composer le numéro, la peur de déplaire, de dire des bêtises et que l'on ne m'aime plus, je préférais m'isoler bien que cela me coûte plutôt que de franchir le pas. De même quand il s'agit de rencontrer des nouvelles personnes, passer un entretien d'embauche, séduire, si vous en manquez les actions les plus anodines deviennent insurmontables.

En observant différentes fratries tout au long de ma vie, il ressort que l'aîné est souvent plus sûr de lui par rapport aux autres, en même temps il essuie les plâtres pour tout le monde et avec l'expérience on se rassure, on laisse moins de place au doute. Plus dur à vérifier mais je l'ai déjà entendu, cette confiance en soi pourrait être lié à l'amour que nous porte notre mère, comme une réserve d'amour qu'elle donnerait à ses enfants pour qu'ils puissent ne pas en manquer quand ils sont confrontés à la réalité du monde extérieur.

Oui cette confiance en soi est un capital, il faut y faire attention, notre réserve aussi grande soit elle peut s'épuiser rapidement. Apres beaucoup d'épreuves et d'échecs même les meilleurs jettent l'éponge, à force d'usure et de fardeaux mis sur leurs épaules, parce qu'ils sont forts ou simplement là, peut être trop gentils pour dire non, ou trop aimants pour envoyer chier les plus faibles qui parasitent.

Mais pour comprendre complètement la confiance en soi, il faut s'intéresser aux super-confiants, à ceux qui, quoi qu'il arrive, restent sûrs d'être dans le vrai. Je pourrais les comparer à des extrémistes religieux, ils ont la foi, la foi en eux, ils ne croient en rien d'autre, ils ne doutent jamais. Richard Bach suggérait que l'on était tous des messies récalcitrants, ceux là l'ont totalement intégré et c'est sûrement leur part de divin qu'il leur fait faire des choses exceptionnelles.

Prendre conscience de ce qui nous manque, se rendre compte qu'il est en nous et ne plus jamais en douter.

Sur ce, à demain.

PS : Bon anniversaire JP.

lundi 21 mai 2007

Pourquoi c'est dur à la fin?

"La lumière revient déjà et le film est terminé", Mr Eddy nous le disait lors de la dernière séance, les fins sont souvent difficiles. Un cinéma de quartier qui ferme, ou le week-end qui se fini, un enfant qui ne doit plus dormir avec sa sucette ou à qui on enlève son doudou; des exemples comme tant d'autres, et à chaque fois des moments qui se déroulent dans l'amertume, pénibles.

Même pour la fin d'un spectacle, une libération, la sortie d'hôpital, la nature de l'homme pousse à la nostalgie, ça peut être bref mais c'est toujours présent. Je ne sais pas si ça a déjà été prouvé de manière scientifique mais c'est une loi fondamentale "Tout ce qui commence un jour, fini un jour ou l'autre" on devrait être préparé à cette issue, pourtant quand je lis un bon bouquin et que j'arrive à la fin, ça me fait comme une boule dans le ventre, j'ai remarqué d'ailleurs que si j'avais dévoré les premières pages, les dernières je les savoure même si elles n'ont pas meilleurs goût. Quand on s'aperçoit que la fin est proche, on retarde, on profite, on regarde comme on n'a jamais regardé. "Chante, la vie chante comme si tu devais mourir demain", le "carpe diem" version Fugain, on connaît bien le principe mais on ne le mettra jamais assez en application. Est-ce que pour autant ça va m'aider à passer le cap quand je serais à la fin de quelque chose? C'est quand même réconfortant de savoir que l'on a fait tout ce qu'il fallait pour ne rien regretter, après je ne sais pas si c'est suffisant pour nous faire tourner la page.

Car qui dit la fin dit le début d'autre chose, et dans tous ces passages de la vie je me demande ce qui effraie le plus, la fin de ce que l'on connaît ou le commencement de l'inconnue. Quoi qu'il en soit, pour moi ces passages nous servent à prouver que l'on est en vie en réagissant (en bien ou en mal, on s'en fout) à ces situations.

En pensant à ce sujet, j'ai trouvé deux contre-exemples à ma loi fondamentale, que ça nous plaise ou non on ne fini jamais d'être l'enfant de ses parents, et les parents de ses enfants.

Sur ce, à demain.

dimanche 20 mai 2007

Pourquoi aller faire des brocantes?

Je ne sais pas si c'est la dernière consigne des magazines féminins pour être dans le coup, mais il faut dire que ces dernières semaines ma petite amie veut faire des brocantes à chaque week-end. J'aimerais bien comprendre l'engouement pour cette activité car même si j'y traîne mes pieds je reste insensible à ces visites. Pour moi la vue de tous ces meubles plus ou moins anciens et plus ou moins à rénover me laisse perplexe. Je ne pourrais pas reconnaître une belle pièce même si on me la mettait sous le nez, et à dire vrai j'arrive à penser qu'un meuble a de la valeur seulement en voyant son prix exorbitant. D'ailleurs dans toutes ces brocantes il n'y avait que des belles pièces, de partout, du buffet de 4 mètres de haut au porte-cigarette en argent. Et après, admettons qu'un objet m'attire au point d'avoir envie de l'acheter, il faut le marchander et ça je n'y arrive vraiment pas, ça m'énerve de discuter le prix que le marchand à fixer en sachant qu’il a fait exprès de l'augmenter par rapport à sa vraie valeur. Mais franchement moi qui ne suis pas expert en bon goût, je me demande qui peut encore acheter les cornes de béliers serre-livres ou le furet empaillé en train de se battre avec la vipère.

Par contre je préfère les vides greniers, même si on est susceptible de croiser plus de cochonneries, j'ai toujours l'impression que je peux faire une grande découverte passée inaperçue, l'esprit "Goonies " si vous voulez. En réalité une fois sur place, on retrouve pêle-mêle des bd déchirées ou gribouillées, des vélos sans pédales, des bancs de gym ou des steppeurs qui n'ont servi qu'une fois, des lots de jouets mâchouillés. Perso j'ai une préférence particulière pour les lots de vaisselle de grand-mère, et les souvenirs de vacances plein de poussière, vous savez la statue du bouquetin thermomètre "les Alpes c'est génial" vous vous rappelez. Je n'en rajouterai pas plus car je succombe facilement à l'appel de la babiole, d'ailleurs j'ai acheté deux pots à eau pour le pastis, comme ça je serai un peu en vacances tout au long de l'année.

Sur ce, à demain.