samedi 2 juin 2007

Pourquoi la fiction dépasse la réalité?

Avez vous déjà ressenti ce sentiment d'être étranger, de ne pas appartenir au monde qui vous entoure. On ne met pas les gens à part simplement parce qu'ils ont une couleur de peau ou une religion différentes, parce qu'ils sont supporters ou moches, qu'ils fument ou prient. En revenant de mon voyage en Australie, j'ai été frappé par ce comportement très français, cette manie obligatoire de cloisonner les autres, de mettre des étiquettes. Ces cinq semaines dans ce pays neuf ont été si agréables à ce niveau là, ne pas se sentir juger sur son apparence ou ses choix.
Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles on préférait vivre dans une fiction plutôt que dans la réalité, d'ailleurs je connais des gens qui vont tout le temps au cinéma, d'autres qui regardent boulimiquement la télé, d'autres font du sport à outrance ou travaillent plus que de raison. Qu'essayons nous d'éviter, que refusons nous de voir, la réalité de notre vie, nos mauvais côtés.
J'ai, depuis tout petit, élaboré une technique pour empêcher que les tracas de la vie puissent m'atteindre, c'est simple je ne vis pas dans le même monde que vous. Un vieil ami m'avait décrit en disant "le monde selon Nico" en modifiant légèrement le titre du livre de John Irving, il avait raison mais à l'époque je ne m'en rendais pas compte, "Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait".
L'avantage de voir la vie selon ses propres règles est évident, les problèmes ne nous touchent pas ou moins car ils sont filtrés et amoindris, voire cachés par notre vision. On se protège de la vérité d'une réalité très triste, ou l'on n'est plus le héros d'une histoire mais un simple figurant.
Le hic, car y en a toujours un dans ce monde, est qu'avec le temps on perd pied, on est incapable de vivre dans la réalité, on devient inadapté, prisonnier de notre propre royaume.
Mon monde est une drogue dure et comme tout autre dépendance, il est difficile de s'en sevrer. Depuis un certain temps, j'essaye de m'en sortir, je me suis inscrit dans une association et on débute chaque séance en se présentant "Bonjour je m'appelle nico est je suis un monde2nicolique, j'ai arrêté de voyager dans mon univers depuis 3 semaines, c'était un jeudi."
Ma réalité, votre fiction, dépassait complètement la réalité, ma fiction. Je ne suis jamais à l'abri d'une rechute, vu que je me côtoie quotidiennement, alors s'il vous plaît soyez compréhensifs vis à vis de ma différence.

Sur ce, à demain.

jeudi 31 mai 2007

Pourquoi la réalité dépasse la fiction?

Avez-vous eu vent de cette information, les pays bas ont repoussé les limites de la télé-réalité. Le principe reste le même, il faut choisir entre des candidats puis voter avec des sms pour celui que l'on souhaite garder, cependant ce qui change cette fois ci, c'est que les autres ne risquent pas seulement de perdre le jeu mais indirectement ils risquent de perdre la vie. J'explique en détail, une personne a une tumeur au cerveau, elle est condamnée et en phase terminale, elle décide de donner un de ses reins avant de mourir, mais les manières conventionnelles de faire un don d'organe étant trop ennuyeuses, une équipe de télévision met en place une émission où la donneuse et le public pourront choisir entre 3 prétendants au rein.
Quand j'ai vu l'annonce de ce programme pour la première fois, je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler, et de me dire "c'est une blague!", et bien non. Pourtant ça semble tellement fou, irrationnel, et inhumain que l'on s'imagine tout de suite dans le second degré, que nenni nous répondent les producteurs de l'émission :
"Ce programme a été fait pour sensibiliser les gens aux dons d'organes" disent ils faux-cusement cyniques jusqu'au bout des ongles.
Apparemment suivre non-stop des gens qui vivent en cage ne va plus assez loin, il faut que l'enjeu en vaille vraiment la peine, on est de retour au temps des gladiateurs avec une mise à mort à la fin des combats.
Enfin je ne m'étonne pas de ce dérapage car il suffit de surfer un peu la toile pour se rendre compte que ce qui marche en ce moment à tendance à flirter avec les limites (Jackass, Dirty Sanchez) voir les dépasser complètement (phénomène du "Happy slapping"), quel est le point de non retour aujourd'hui?
Les créateurs de fiction ont toujours imaginé le pire pour le futur, et pourtant on n'est plus très loin de "Running Man" ou de "Orange Mécanique", j'attends avec impatience l'invention du don d'organes sauvage comme les Monty Python l'avaient imaginé dans une scène mythique de "The meaning of life" où un homme ayant une carte de donneur, se fait prélever le foie alors qu'il est encore vivant.
A bien réfléchir je me demande si ça n'existe pas déjà.

Sur ce, à demain.

mercredi 30 mai 2007

Pourquoi le tennis est nice?

J'en peux plus du mois de Mai, déjà qu'on s'est tapé une quinzaine cannoise aussi intéressante qu'une émission de télé en prime time, un grand prix de Monaco affreusement ennuyeux, et maintenant Roland Garros. Heureusement que les élections présidentielles nous avaient divertis au début du mois, les discours dans les salles de spectacle de toutes ces stars de la politique avec la langue bien pendue, pour terminer avec un remake de " La grande vadrouille" le 6 Mai avec dans le rôle de Louis de Funès, Sarko le petit nerveux hyperactif, et je vous laisse deviner qui incarnait Bourvil dans le rôle du dadais au grand cœur, c'est difficile! Non vraiment rien d'intéressant et en plus il n'arrête pas de flotter, en ce moment à Paris ça devrait être la fête du tennis mais c'est juste la fête à la grenouille, la pluie s'invite comme un cheveu sur la soupe (à la grimace of course) si bien que les organisateurs ne savent plus comment faire pour caser tous les matchs à jouer. Mais ils ont trouvé l'arme secrète, un responsable météo qui regarde toute la journée le déplacement des masses nuageuses détectées par satellite avec mise à jour de la carte toutes les deux minutes, donc plutôt que de se les geler dehors la tête en l'air, il regarde les nuages à l'intérieur bien au chaud sur son écran d'ordinateur, merci la technologie de pointe.
Alors quel est l'intérêt des retransmissions des matchs de Roland Garros? Déjà on n'a pas besoin d'aimer le tennis pour regarder ces émissions, je m'explique, ne reniant pas mes origines méditerranéennes je ne résiste pas à l'appel de la sieste après le déjeuner, mais comme pour beaucoup d'autres le temps imparti est trop court pour se le permettre, il suffit alors de regarder un match pour s'endormir aussitôt, les échanges et les commentaires ayant une grande puissance soporifique. Ensuite ce tournoi tombe toujours quand il y a des semaines de révision, donnant à l'étudiant lambda un bon moyen de faire une pause le temps d'un jeu, d'un set, voire d'un match ou deux. La dernière bonne raison de regarder Roland Garros sans aimer le tennis est la plus évidente, pour regarder les plastiques de tous ces athlètes. Les femmes apprécieront les corps musclés des tennismen, pendant que les hommes, ne soyons pas faux-cul pour une fois, regarderont ces corps de femmes emprisonnées dans des tee-shirts étroits, leurs petites jupettes virevoltantes laissant entrapercevoir des petits morceaux choisis de chaires où la sueur se mélangeant au rouge de la terre battue dégouline lascivement dans leurs recoins interdits et poussant des petits gémissements complices qui nous invitent à les suivre jusqu'au bout de l'échange voire plus si affinité. Ca y est j'm'excite et je ne peux plus faire la sieste.

Sur ce, à demain.


ps petite pub sympa ici.

mardi 29 mai 2007

Pourquoi y sont forts ces ricains?

C'est sûr quand disant ça je ne me fais pas que des amis, mais il faut avouer qu'ils excellent dans certains domaines notamment dans les séries télé. J'ai l'impression que ces deux dernières années il y a un engouement populaire pour ce type de programme, il n'est pas rare de voir des pics d'audimat lors de leurs diffusions, et je dois dire que j'ai moi-même succombé à l'appel des sirènes..., de voitures de police évidemment car la majorité des séries qui marchent se situe dans le monde des flics, qu'ils soient experts, médiums, profilers, ou enquêteurs au f.b.i j'en passe et des meilleurs.
On pourrait se dire qu'étant un enfant de la télé je sois déjà formaté car autant vous dire que je ne pourrais pas vous énumérer toutes les séries que j'ai ingurgitées depuis le temps des culottes courtes, pourtant les nouveaux programmes à la mode rassemblent toutes sortes de gens de catégories sociales complètement différentes. J'ai même remarqué que les mentalités vis-à-vis de ces émissions avaient changé, avant quand on les regardait on perdait son temps mais maintenant si on manque un épisode on n'est carrément plus dans le coup.
Alors quel est leur secret, aucune de nos séries françaises n'arrivent à ce résultat, je confesse ne mettre jamais intéressé aux histoires de Julie, Navarro, et consort, pourtant face à ce déclin pour leurs productions, les chaînes télé française font des efforts et tentent de réaliser des programmes ouvertement inspirés des US. Alors on voit débarquer sur nos écrans des héros avec des méthodes aux accents de l'oncle Sam plus protestantes qu'orthodoxes. Mais bien que les scénarii aient évolué, ces séries pêchent par des détails : le grain de l'image qui reste très "téléfilm", le son est une réelle catastrophe, le jeu et le choix des acteurs souvent médiocres (Roger Hannin l'inspecteur couscous/merguez fait trop envie). Bien sûr il y a quelques réussites, en ce moment c'est "Plus belle la vie" notre Dallo-Dynasto-Santa-Barbaro-Amour,Gloire et Beauto-fiction marseillaise, rien de neuf mais maintenant la France a son soap. Bon il ne faut pas se mentir, une production d'un épisode de série aux Etats-Unis équivaut à la production d'un gros film en France, alors y a pas de secret, si le gangster qui arrive en Cadillac, habillé par Armani, devient la petite frappe qui arrive en Punto, fringué par Tati, ça fonctionne moins bien.

Le con qu'a dit que l'habit ne faisait pas le moine ne travaille pas dans le show-business.

Sur ce, à bientôt.

lundi 28 mai 2007

Pourquoi le 'ti te nique?

J'espère que vous m'avez compris, le petit dont je parle c'est James Cameron, le réalisateur du film rediffusé à la télé hier soir : Titanic. N'ayant pas un esprit grégaire, je dus me résoudre à aller au cinéma afin de vérifier voire de participer moi aussi au phénomène, mais malgré tout, déjà à l'époque je m'étais fait prendre au jeu de l'histoire et de la réalisation. Pourtant on ne pouvait pas dire que c'était gagné d'avance, ce drame archi connu qui a sûrement influencé d'autres productions hollywoodiennes (Poséidon avec Kurt Russell par exemple, L'aventure du Poséidon entre autre), est difficilement adaptable sans virer dans la caricature du film catastrophe.
La performance de l'équipe de Cameron fût de redonner vie au bateau et je ne parle pas seulement des effets spéciaux excellents, je pense surtout à l'histoire d'amour impossible entre une belle riche mais ouverte d'esprit et un beau et vaillant pauvre au grand cœur. Non je ne niaise pas car si le film nous émeut autant, ce n'est pas à cause de la catastrophe ou à cause de cette idylle impossible, mais bien de l'association des deux qui va agir sur nous, spectateurs passifs, comme un détonateur émotionnelle.
D'abord on nous montre les acteurs : Rose, jack, le bateau, trois mondes différents qui cohabitent. On apprend à les connaître, on se les approprie, après ils se rencontrent, apprennent à sa connaître, et s'approprient. Tandis que le bateau est sur l'eau et que Jack est sur Rose, le 4e acteur pointe son nez, je parle de la catastrophe qui est présente dès le début étant donné que l'on sait comment ça se termine mais cachée par les autres protagonistes jusqu'au moment où ils sentent leurs fins proches, brûlent de leurs derniers feux dans des scènes telles que le dessin du collier, "je suis le roi du monde", la voiture embuée, les machines full speed le bateau battant des records de vitesse.
Toute la fin du film c'est à dire le navire qui coule, l'agonie des passagers fonctionne car pendant toute la première partie Cameron nous a fait monter sur le Titanic sans qu'on s'en rende compte, nous nous retrouvons alors pris au piège, coupable de notre passivité spectatrice alors que nos compagnons de voyage dans le film meurt les uns après les autres dans un océan glacée.
C'est le tour de force du réalisateur, et je pense que c'est pour ça que le film a fait autant d'entrée, en tout cas hier soir j'ai pris du plaisir à le revoir.

Sur ce, à demain

dimanche 27 mai 2007

Pourquoi la fête?

Aujourd'hui c'est Dimanche le jour du seigneur, le jour où tous les fêtards et les fêtardes se réveillent à l'heure de téléfoot pour les couche-tôt, du départ du grand prix de F1 pour les lève-tard. Les cheveux droits sur la tête, une haleine de chacal, les paumés du petit matin sont encore dans le gaz au moment où le soleil se couche et se disent que, décidément les jours raccourcissent ces derniers temps, "ça doit être la faute au réchauffement climatique". Alors dites moi pourquoi on s'évertue à organiser des petites sauteries en sachant que de toute manière on finira par avoir mal au crâne, les fringues qui puent la clope, et des tonnes de restes qu'il faudra bien manger tout au long de la semaine.
-Par amitié (faites moi rire) : c'est un concept complètement éculé, les amis n'ont jamais existé, ils ont une idée derrière la tête, soit ils viennent repérer les lieux pour savoir où sont rangés les verres en cristal et la ménagère de grand-mère en argent, soit pour boire à l'œil et jouer les pique-assiettes.
-Par intérêt (c'est plus probable) : l'homme est un animal qui aime vivre en communauté, il doit alors faire semblant d'apprécier ses semblables pour d'obscures raisons de sociabilité, certains sont assez veules pour entretenir une amitié durable et parfois intime allant jusqu'à fricoter avec un partenaire du sexe opposé voire le même.
-Pour la reproduction de l'espèce (je ne vois pas d'autre explication) : les fêtes sont le prétexte à toutes sortes de débordements visant à rapprocher les individus et favoriser les contacts. Combien d'entre vous ont rencontré leur partenaire dans des endroits où l'on fait la fête. Vous avez été manipulé depuis votre enfance et conditionné pour vous appairer à la première occasion, regardez les feuilletons des romans à l'eau de roses, la débile série américaine niaiseuse qui incite à la fois à la consommation de burgers et au pelotage sur banquette arrière, nous nous aimons comme des produits manufacturés.
Nous sommes primaires et le resterons, la fête est un moyen d'exprimer notre animalité et de faire la cour comme des pans.

Sur ce, à bientôt.

PS: Je tiens à préciser pour mes amis qui ont le courage de me lire et qui auraient envie de ne plus me parler que ce texte est ironique, je vous adore et hier soir c'était génial, on recommencera un de ces quatre avec un nouveau thème.