mardi 26 juin 2007

Pourquoi la voiture excite?

Je ne me tourne pas vers les voitures de manière naturelle ayant toujours préféré l'agilité des deux roues, mais il faut dire que parfois elles sont bien pratiques pour remplir son coffre de course ou pour faire un grand trajet. Ce matin j'ai du donc partir de Beaune pour me rendre à Marseille au volant de la super five, et je dois dire que ce type de voyage ne me manquait pas du tout.
Même en milieu de semaine le trafic sur autoroute était dense, les camions se suivent à la queue leu leu façon petit train sur la file de droite, mais quand l'un de ces pachydermes décide de dépasser ça devient tout de suite plus compliqué, car ma voiture n'ayant pas la reprise d'une berline allemande, il faut maîtriser l'art de se faufiler entre les bolides à grandes vitesse de la file de gauche sous peine de rester coincer un quart d'heure à bouffer les gaz d'échappement du camion.
Quand je passe derrière un volant je ne suis plus moi-même, une transformation s'opère, mon humeur change ainsi que mon langage qui devient plus fleuri et avec l'accent, bref je m'énerve. Le moindre couillon du dimanche me fait dresser le poil, comme ce mongoloïde en merco qui s'appliquait, malgré les trois voies, à rouler sur la file du milieu pour des raisons qui m'échappe encore vu qu'il n'y avait personne à droite. Ce crétin congénital poussait le vice en roulant à 120 km, vitesse idéale pour bloquer les petites voitures comme la mienne qui pour doubler ont besoin de temps et provoquent à coup sûr un ralentissement dangereux.
Mais tout ça n'est rien en comparaison des embouteillages dans Marseille, alors plus hystérique que jamais je deviens limite con, j'avoue. Mais faut dire que c'est le bordel, la ville en travaux pour le tram est impraticable, tout le monde passe en même temps pour essayer de gratter deux mètres, pare-chocs contre pare-chocs, tôles contre tôles, tu retournes obligatoirement à l'état sauvage dans cette jungle. Le soleil du sud aiguise ses dents sur la carrosserie, obligeant les conducteurs à ouvrir leurs fenêtres pour se retrouver au final avec Johnny à donf à droite et boum boum dans ma caisse vol.3 à gauche, les bouchons de Marseille éprouvent physiquement. Alors quand par miracle une voie se dégage devant toi, tu commences à appuyer sur l'accélérateur en te disant que peut être dieu existe mais là le piéton stupide se jette sous tes roues en avançant telle une tortue et te regarde goguenard.
Au bord de la crise de nerf tu arrives finalement à destination, cassé, sans voix, et tu te jures que plus jamais tu ne toucheras à ta voiture jusqu'à la prochaine fois.

Sur ce, à demain.

Pourquoi la vie est un comic strip?

Ce matin je regardais mon reflet dans le miroir et en voyant ma mine fatiguée d'insomniaque compulsif, j'ai été surpris par un aspect plus plat que d'habitude. J'observais attentivement mes mains sans reliefs tellement fines quand les mettant devant les yeux je pouvais voir à travers. Pour être sûr d'être complètement sorti de mes fantaisies oniriques je tente de me mouiller le visage mais à peine mises sous l'eau voilà que les paluches deviennent toutes molles. Appeler ça un réflexe de survie mais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et avec une dextérité qui me surprend encore, je me retrouve avec le sèche cheveux coincer sous le menton à réchauffer mes doigts mous. Après une exposition suffisante sous le flux d'air chaud les mains commencèrent à se gondoler, rendu gauche je m'énerve et pousse quelques jurons typiquement marseillais et pourtant aucun son ne sort de ma bouche, juste une petite bulle avec à l'intérieur un gribouillis, un nuage avec un éclair, une tête de mort et un cochon qui tire la langue.
Un peu décontenancé au début je ne tardais pas à trouver quelques avantages à ma condition d'homme de bande dessinée, un bouton sur le pif qui nous fait loucher tellement il est gros disparaît d'un simple coup de gomme, les bourrelets d'un excès gargantuesque de la veille s'efface de la même manière. Si je décide de m'exposer en maillot de bain en correspondant aux critères idiots des magazines à la mode, il me suffit juste de scotcher une ou deux bandes de papier sur les bras, refaire le pack "pecs, tablettes de chocolat" bien carré avec un peu de noir d'ombre par ci par là pour le rendre saillant. Je finalise en me coloriant, sans dépasser les bords, avec un marron clair teinté d'orange pour le bronzage californien en prenant garde de laisser la marque de la montre pour faire plus vrai.
Le problème principal c'est que je m'envole au moindre coup de vent, franchement désagréable comme situation surtout que je finis le plus souvent coincé dans des branches ou pire empalé dans un grillage. J'ai bien pensé échanger l'aquarelle trop léger par de l'acrylique, mais rien y fait. Pour que je puisse rester en place il faut que je mélange des particules de plomb à mes pigments de couleur, mais c'est mauvais pour la santé et en plus vraiment galère à enlever le soir.
Demain je me poste pour voir des amis à Marseille, j'hésite encore sur le nombre de timbre, enfin on verra bien.

Sur ce, à demain.

lundi 25 juin 2007

Pourquoi le spectacle continu?

Ce week-end j'ai participé à un spectacle de danse, maintenant que c'est terminé et que je ne risque plus de vous croiser dans la salle, je peux vous avouer que pendant une année j'ai pris des cours de claquette et que vendredi et samedi j'ai du me porter sur scène pour ces deux représentations. Je vous rassure au cas où certains seraient vexés de mon omission, ma participation tenait en 1 minute 30 salut compris sur un spectacle de 3 heures, et mon bredouillant passage ne laissera pas de trace indélébile dans les annales de Broadway, de Beaune ou d'ailleurs.
Mais le show commence.
Au naturel je suis plutôt danseur de salle de bain, mal à l'aise sous les feux de la rampe je me souviens surtout mettre déplacer au lieu de danser, étant angoissé jusqu'au bout des ongles j'en oubliais les pas, mon nom, ma latéralité, le rythme, bref complètement perdu voire amnésique quand en vain j'essayais de me souvenir de ma performance.
Mais le show continu.
J'admire d'autant plus toutes les élèves de l'école de danse comme ma douce qui du apprendre pas moins de 9 chorégraphies pour le spectacle. Tandis que j'attendais mon tour dans les coulisses, les filles sautaient dans leur costume suivant, se dépêchaient d'enlever leur maquillage à grand coup de lingettes, d'enfilaient leur perruque en se bousculant devant le miroir pour ajuster leur mascaras. La tension palpable laissait entendre autant de cris de joie que de douleur, autant de larmes de déception que d'émotion.
Mais le show s'emballe.
Les robes se fendent, les perruques tombent, la musique déraille, le film s'emmêle, les acteurs bafouillent, les blessures pleuvent en milliers de bleus, d'entorses, et de coupures, les nerfs craquent, le décor chute, explose, et se déchire mais le rideau tombe et le calme revient.
The show must go on.
On ramasse les morceaux matériels et d'ego qui traînent, on passe le balai et déjà les danseuses sont prêtes pour le prochain acte. La musique indienne commence et sous nos yeux des myriades de couleur prennent vie, le cliquetis des bracelets nous entraîne tandis que nous sommes éblouis par le flash des bijoux.
Le temps d'une respiration le spectacle se termine, nous saluons.

Sur ce, à demain.

Merci à Marie-Odile, notre professeur, pour cette expérience inoubliable et magique.