mercredi 19 décembre 2007

Pourquoi je deviens vieux ?

J’ai mis du temps pour revenir à ce petit blog, retardant au fil des jours l’échéance d’une parution d’un post, en trouvant bien sûr toujours une bonne raison à l’obtention d’un délai. Tout ça pour vous dire que mon silence sur le net m’a autant préoccupé que la confection d’un texte, turpitudes cérébrales agaçantes m’empêchant de profiter de ces vacances à rallonge.
Mais passons au sujet qui me préoccupe pour l’heure : je vieillis.
Je ne parle pas d’une constatation physique, la mère nature m’ayant doté d’un visage poupon d’ado attardé et d’une touffe capilicole épaisse à l’épreuve des calvities voraces, mais bien d’un décalage intellectuo-morale vis à vis de mes congénères plus jeunes.
Il faut dire aussi, que ces derniers temps pour le boulot j’ai été confronté à une population juvénile alors qu’il n’y a pas si longtemps j’étais à leur place. Mais grâce a une occultation de la réalité et à une vision réduite des choses je réussissais à oublier l’évidence. Cependant, ce soir, alors que je fus invité à une réunion de travail, la réalité nue me frappa derrière la tête avec sa massue acnéique.
Cette réunion devait mélanger deux corps de métier qui bossent ensemble tout en se méprisant cordialement la plupart du temps, dentistes et prothésistes. Je voyais là l’occasion de m’intéresser à ces futurs clients potentiels et d’essayer de comprendre un peu mieux ces liaisons fatales. J’aurais du me méfier au moment où j’appris que la conférence aurait lieu dans un bar en face de la fac de dentaire. Avec l’innocence de l’enfant croyant au père noël je me rends au lieu dit avec l’espoir de m’informer, mais en guise de réunion, vous avez deviné, une soirée étudiante avec musique de sourd et alcool pas cher.
Je m’installais dans un coin de la salle en essayant de discuter avec quelques prothésistes, obligé d’hurler aux oreilles de chacun pour me faire comprendre, quand au loin une silhouette gesticulante apparue. Elle semblait vouloir éloigner en vain, une abeille agaçante qui apparemment lui tournait autour de la tête mais comme ils étaient nombreux à faire la même chose, je me suis dit qu’il devait y avoir une ruche dans les parages, en fait j’étais confronté à la techtonik.
C’est alors que je réalisai que je ne connaissais aucune des chansons qui passait, et qu’autour de moi toutes les personnes avaient 10 ans de moins.
Arrg. !! Autant vous dire que je ne me suis pas attardé outre mesure, terminant mon verre je quittais la réunion de travail pour sauter dans mon lit.
Mais aujourd’hui, après le mal de crâne que les deux bières m’ont donné, je peux me consoler en pensant que les fûts dataient d’Al Capone minimum, finalement je n’étais pas le plus vieux !!